Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Gagner sa vie ça coûte cher
Derniers commentaires
11 avril 2007

RENCONTRE : 13 ( du 3ième type eh oui !!!!)

Elle se retrouva sur le trottoir en moins de temps qu’il n’en faut à un jésuite pour entonner un psaume en latin, et ce afin d’attendre un taxi.

Dieu merci, il arriva comme prévu et la ramena à son logis moyennant une soulte peu commune en ces heures tardives.

Heures tardives pour elle et l’élégant qui était parti dans son sommeil avec une prestance rare, mais matinale pour notre brave routier qui lui aussi avait fini la soirée sur son adipocyte, et l’avait honoré et déshonoré dans un mouvement premier, avec force et vocabulaire adapté.

La bougresse et les murs du pavillon s’en souviennent encore, l’échelle de Richter aurait pu servir à quantifier les remous qui firent vaciller le lit en forme de vaisseau spatial acheté chez CONFO et qui avait eu du mal à soutenir un tel échange sans prendre peur pour ses fixations à usage standard.

Là, on n'était pas dans le standard, tout était hors norme, le poids, la longueur masculine, la profondeur féminine, les décibels, Pavarotti avec Boney M, autant dire que les voisins ont cru à un crime de sang et que le 17 a failli être sonné quelques fois.

Le repas chez Pizza Del ARTE s’était bien passé, ils avaient continué l’entrée par un plat communautaire et léger comme un civet de sanglier dans la creuse à la saison des vendanges.

Il avaient mangé avec délicatesse et englouti des tonnes de pain qui allait donner ce concert pour pétasse et blaireau en anus majeur.

Le retour au logis fut laborieux entre une libido au sommet, une alcoolémie en phase non aqueuse, et le désir d’en découdre et pas de façon virtuelle, d’ailleurs lui plutôt que d’en découdre, il en aurait arraché des tonnes de tissus bon marché.

Il mit bien sur une heure pour trouver la clé de la R 19, le temps de débrancher les alarmes, et de mettre en route le bolide.

Il passa la porte le premier, une furieuse envie de miction lui empêchant de tenir des propos audibles, il essaya bien la cuvette, mais une turgescence et une alcoolémie lui indiquèrent clairement que le bout de pelouse semblait plus indiqué pour évacuer le trop plein et par là même de se prendre l’espace d’un instant pour un arrosage automatique.

Il arrosa avec minutie jusqu’à ses chaussures et s’en retourna retrouver la grasse qui s’était vautrée dans le canapé et avait commencé à dégrafer son bustier qui servait autrefois de camisole de force.

Le début du combat se déroula donc au salon, pas le temps de boire une collation, ni de converser sur la déco approximative, tels deux sumos, ils se chevauchèrent à des fins érectiles, et de loin, on aurait pu se demander s’il convolaient ou s’ils se chicanaient une poutre.

Pour un néophyte en effet, difficile entre les râles, les cris, la sueur, la transpiration peu silencieuse et le canapé à l’agonie, de savoir s’ils étaient en train de croiser la félicité ou le fer.

Ce qui devait arriver arriva, le dossier du canapé promotionnel céda sous les assauts et du coup ils se retrouvèrent en fâcheuse posture avec un pan du sofa par terre arraché et démantibulé.

Pris dans le tourment, ils ne s’arrêtèrent pas à ce dégât mobilier et il l’emmena avec son transpalette personnel jusqu’au sommier qui savait bien que ça allait être son tour.

La rixe repris de plus belle, elle hurlait comme une vache au pie douloureux à l’heure de la traite et lacérait le dos de son rustre à permis variés qui se prenait pour un cosaque sur un cochon d’inde un soir de beuverie incertaine.

Tout cela dura deux bonnes heures, le temps de tester le mobilier payé en quatre fois.

L’ultime assaut fut héroïque, la belle lâcha un cri strident et définitif qui lui perça le tympan gauche et déclencha le sulfatage en règle de la chambrée, il tenait d’une main fébrile la lance et badigeonna avec une conscience bien ouvrière tout ce qu’il était possible d’atteindre.

Le silence qui suivit fut louche et le quartier entier se retint de peur que la trêve ne soit que passagère.

Sans se brosser les dents ni le fondement, ils s’endormirent, lui ponctua le début de son sommeil paradoxal par un dégazage tonitruant et elle par mimétisme se mit à flatuler du bas.

Quand le réveil sonna vers six heures du matin, elle avait disparu, ou plutôt était tombée du lit sans faire de fruit, elle croulait l’arrière train au vent, et c’est rien de le dire, sur deux bons mètres carrés.

Il se leva, fila sous la douche, se servit un café lyophilisé et se mit en route pour le dépôt en croisant quelques taxis qui se pensait-il devaient ramener quelques douces de leur nuit coquine …………………….

Publicité
Commentaires
Gagner sa vie ça coûte cher
Publicité
Archives
Gagner sa vie ça coûte cher
Publicité