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Gagner sa vie ça coûte cher
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3 avril 2007

RENCONTRE : 7 (douche et bain moussant)

Il rentra chez lui, se servit un verre de rosé, mit un fond musical tonique et s’installa sur son sofa, longtemps qu’il n’était rentré d’une rencontre issue de son clavier avec une émotion au ventre et une envie de poser les choses.

Depuis longtemps, il savait gérer ce temps imparti où la première minute donne le ton de la relation et où la sensation primitive va situer le contact à un niveau soit libidineux pur, soit charnel et sensuel, où va se faire projeter une vie à deux entouré des siens voir plus.

La proportion d’échec est en rapport direct avec sa propre notion du compromis relationnel, lui ne pratiquait pas cet exercice périlleux qui te fait croire sans cesse que ta vie est pleine de félicités et qui te fait échouer devant des schémas de vie récurrents et douloureux.

Il avait bien compris dans sa première histoire que ce choix de rupture et de fracture de vie était un signe d’un désir autre, d’une autre voie, d’un chemin en friche à explorer, et non pas d’une erreur de casting comme il est trop facile parfois d’accuser l’autre pour se soulager soi-même d’un fardeau inutile à ses propres yeux tourmentés.

Alors il en avait croisé des désirs en attente, des soupirs étouffés, des amoureuses folles, des envies d’oublier.

Lui savait que son départ, et ce revers de manche qui balayait le légo patiemment construit avait un sens plus profond que ne le laissaient croire les apparences de beau gosse courtisé qui aurait subi le coté sombre d’un pouvoir de séduction qui mène au tourment et au chaos familial.

Il sentait bien au fond de lui qu’il restait à inventer un autre chemin qui permettrait un échange et une fusion sans générer de confusion ni de compromis douloureux et muets.

Elle rentra elle aussi chez elle et se fit couler un bain, alluma quelques bougies, baissa d’une octave l’intensité lumineuse et se glissa dans l’eau sans éveiller le moindre remous.

Pensive, et rêveuse tout à la fois, elle aimerait bien succomber une fois encore mais la leçon avait été trop violente et harassante pour ne pas se protéger de ses propres envies et de ses tourments indicibles qui te font désirer la morsure d’un désir naissant.

Ils avaient sans le savoir vraiment la même approche ou en tout cas le même tourment face à la vie à deux, chacun à sa manière gérait son rapport à la solitude qui n’est en fait qu’un rapport à soi-même, à sa façon de se supporter et de se regarder sans complaisances aucunes……………………………………..

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