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17 décembre 2006

LES LOOSES BROTHERS L’histoire de deux frangins

LES LOOSES BROTHERS

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L’histoire de deux frangins qui ne rataient pas que les trains.

 

La vie commence tôt dans les cités et nos deux frangins poètes à instruments variés allaient démarrer fort pour finir tard.

 

La loose chez eux c’était innée comme de respirer, là dans le cas présent c’était de respirer par le nez des plans foireux à la base, des dossiers calamiteux, des plans de carrière à la mort moi l’haineux.

 

Bon pour arriver à un tel résultat, il faut plusieurs vies, eux ils se groupèrent sans le savoir pour cumuler en un peu plus de quarante ans autant de galères que l’Afrique réuni.

 

Pour cela il fallait commencer tôt non pas que ce soit des adeptes de l’effort matinal mais il eut été dommage de gâcher un tel talent par des matinées lovés au fond d’un lit.

 

Faut dire que l’instinct de survie commence tôt dans les cités.

Met deux ados dans une chambre de dix m2, l’apnée est nécessaire à la fin de la nuit si tu veux faire la grasse mat, d’où le réveil avec la sensation que l’immeuble va sauter à cause d’une fuite de gaz.

 

Tu te levais donc pour aller au collège et là pas facile de trouver l’âme sœur avec l’accoutrement que tu devais gérer sans honte.

 

C’est simple tu avais deux ans de retard au niveau scolaire et au niveau des fringues, cohérent même si ce n’était pas évident à gérer.

 

Ensuite le moyen de locomotion (de censure), là encore fallait gérer les chaussures et la mob.

 

Les rangers en cuir, la sudation comme art de vivre et les chaussettes en laine pour empêcher les premiers poils de s’épanouir.

 

Final pas un poil sur l’arrière jambe et pas encore dans l’entre jambe. Pas de pot et pas de poils, la pilosité nous snobait comme le reste.

 

Bon tout était réuni pour démarrer dans la vie en marche arrière, ce qui fut fait sans précipitation mais non sans talent.

 

On était fait pour la loose, programmé pour la loose, on allait donc s’appliquer au-delà du raisonnable pour respecter cet engagement.

 

La loose en bandoulière, on allait rentrer dans la vie active par l’issue de secours, quitte à démarrer à l’envers autant le faire avec un minimum d’élégance, on n’en manqua d’ailleurs jamais pour mettre un point d’honneur à tout looser.

 

Fallait commencer par faire un c v(rai) et une lettre de motivation, la motivation on l’avait mais visiblement pas pour aller dans le bon sens.

 

Une telle frénésie à tout rater friser l’incompréhensible.

 

Premier job pour le premier de la fratrie des loosers : Géomètre.

 

L’ainé des looses brothers va arriver à ce beau métier en commençant par refuser de se lever le jour du BEPC, il y avait une marque de fabrique, nous c’était la difficulté à se lever le matin quelque soit la raison ou le rendez vous.

 

S’en suivit un stage dans une maison pour adolescent réfractaires, ou l’ainé côtoya un meurtre et quelques soirées délicates.

 

Premier stage et premier emploi dans une usine à bouteilles l’alcoolisme démarre parfois par des voies industrielles, à force de voir autant de bouteilles, on décide d’en boire quelques unes et voilà pour un premier tourment.

 

Deuxième stage chez un géomètre, le grand air et quelques chiffres, le bonheur à cet âge ingrat.

 

On continue quelques années plus tard dans le nucléaire, on passe du grand air à l’espace confiné.

 

Paradoxe pour un métier de plein air qui se finit dans des endroits peu usités par la radiation standardisée, l’endroit aux isotopes douteux enrobait de sa discrétion macabre un labeur fait de tuyaux et de conduits remplis de saveurs sans odeurs mais non dénués de dangers  sournois . L'atome est une particule qui ne laisse guère de chance  aux malheureux qui  s'approchent.

 

Pendant que l’ainé apprenait la vie active au fond du puits de l’industrie qui irradie, le second passait le bac il passait même à travers le bac et se retrouver après quelques errances estudiantines dans le commerce de détail, mais ce sera une autre histoire

 

 

 

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